jeudi 7 avril 2011

At last but not least, carnet de bord d'un week-end pop!

Il y a parfois de très bons et surprenants week-ends, qui célèbrent le printemps et la musique, de celle qu'on n'entend en concentré que trop rarement. Cette fois-ci c'était à Niort, fin mars, pour le festival Nouvelles Scènes. J'en retiens quelques noms, déjà connus pour certains, d'autres moins, qui ont fait résonner notre bonne vieille bourgade de doux éclats.


Première étape de ce joyeux remue-ménage, les bordelais de Pendentif qui, comme l'indique leur signature sont un groupe en compagnie duquel on passe un précieux moment. Mélodies fraîches et entraînantes, c'est un bien beau voyage pop qu'ils nous proposent. Si de prime abord leurs chansons un brin naïves et en français peuvent dérouter, le moins que l'on puisse dire c'est que la mayonnaise a pris. Le public, ravi, s'est très vite pris au jeu et a embarqué, comme nous, pour cette première et si agréable mise en bouche.



S'ensuit une soirée dans un immense hangar, les Usines Boinot, en compagnie des Crane Angels (bordelais eux aussi), The Bewitched Hands (qu'on ne présente plus) et Concrete Knives. Jolie programmation, pour laquelle je saluerai tout particulièrement la prestation des Crane Angels qui, bien qu'en petite forme, ont su nous transporter (loin) et comme à leur habitude.

Il faut la voir cette chorale pop, bouillonnante et créative, aux allures de skizophrène mélomane, mi Docteur Jekyl et mi Mr Hyde. On ne reviendra pas sur leurs influences, nombreuses. On retiendra que c'est le mélange de ces treize individualités, parfois plus, parfois moins, qui donne à ce groupe sa saveur unique et son goût de reviens-y.


Quelques brèves heures de sommeil plus loin, nous revoici dans les rues de Niort, un samedi midi ensoleillé. Cette fois-ci c'est au Temple Protestant que cela se déroule, en compagnie de Stranded Horse, alias Yann Tambour. Musicien averti et connu pour ses anciens projets de Thee et Encre, c'est un beau moment qu'il nous a offert. De ces instants précieux et suspendus, comme ineffables.

Stranded Horse, c'est un homme, sa voix mélodique, sa guitare sèche et ses koras. Durant plus d'une heure, il a joué, face à un public silencieux et même, eut égard au lieu, presque recueilli. Son instrumentation aux carrefours des genres, vient relever à merveille son verbe, finement posé.


On ne saurait donc que trop vous conseiller son album, Humbling Tides http://www.youtube.com/watch?v=SmLR4ua6t_0&feature=related

L'après-midi sera au repos, à la "digestion" de ce qui a déjà été vu et savouré. On recharge les batteries puis, vers 18 heures, c'est au tour de This is The Hello Monster! de nous accueillir. Un bar, bondé en ce début de soirée, et cet homme, derrière ses machines. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un personnage, un original. Une voix qui rappelle, par moment, celle d'Antony, d'Antony and the Johnsons (si, si c'est possible) et surtout un univers délirant. Inclassable musique (et tant mieux), bricolée, en ébullition, à l'image de l'esprit de son créateur.


On y passe un bon moment, puis on file écouter Frànçois & The Atlas Mountains. Celui qui est "de l'eau" à soif quand on débarque. Le concert va commencer. Les quatre musiciens s'entassent au bout de la petite salle. On s'approche, on se resserre. Ils sont armés les quatre de François: percussions à gogo, claviers, guitares, cuivres... Les premières notes sont lancées et là, on comprend vite le pourquoi de cette proximité. Car c'est une musique du "tous" mais aussi de l'intime qui se joue. On oscille avec eux entre onirisme et douce mélancolie. Ils nous embarquent, un à un et le temps d'une heure, des images défilent, des mots s'impriment, en français, en anglais. On y est, là, dans ce moment sonore et visuel qu'ils viennent de créer. En plus de ça, ils sont drôlement sympathiques.




Nous finirons la soirée avec Manatee, un autre groupe venu de Caen, scène définitivement féconde. Le choix est judicieux, le trio clôt ce week-end sur des notes électro-pop vraiment euphorisantes par moments, plus sombres et langoureuses à d'autres. Une chanteuse, fluette, habite littéralement l'espace, accompagnée d'un guitariste qui se contorsionne à l'image des méandres du fleuve américain dont ils portent le nom et d'un batteur à la fois déchaîné et aérien. Le résultat est bluffant. On en redemande et on l'aura ce bis qui viendra définitivement nous ravir.

http://vimeo.com/17437200 from JUPITER on Vimeo.


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